Bernard Tapie et la presse, sa stratégie en 5 citations

Bernard Tapie Belga

Dans une interview accordée à mon estimé collège de L'Echo Nicolas Keszei, Bernard Tapie aborde sa vision stratégique pour la presse régionale. En l'occurence La Provence et le groupe Nice-Matin, dont il a soutenu le projet de reprise des salariés réunis en Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), en rachetant des actifs non stratégiques pour 4 millions d'euros et 50% de Corse-Matin détenus par le groupe.

Pas d'esclandre, peu de questions sans réponse et des mots-clés : #marque, #diversification, #événements,...

L'article complet : "Avec les journaux, on est en train de faire un truc de malade"

"Pour les gens, dans le monde, La Provence, ce n’est pas un journal"

"La Provence", c’est le troisième nom le plus connu dans le monde, derrière Paris et la tour Eiffel. C’est une marque plus connue que Cartier ou que LVMH. Pour les gens, dans le monde, "La Provence", ce n’est pas un journal. C’est un endroit magique où les gens les plus célèbres, les sportifs et les artistes vont passer un moment dans l’année. Brad Pitt se marie là-bas, le patron de Google y a une maison, tout comme Arnault, Pinault, Bolloré, tout le monde!

"Je veux qu’on devienne un groupe international"

"Ils sont fiers. Ils appartiennent à une marque magique. Notre devoir, c’est de ne pas décevoir, par notre écriture, par l’information, par la qualité rédactionnelle et par nos relations avec nos lecteurs, nos téléspectateurs, nos auditeurs. Nous sommes en train de devenir tout ça, je veux qu’on devienne un groupe international. À partir du mois de janvier, notre site sera bilingue. Quand je vous dis "Malibu", vous savez ce que c’est. Même si vous ne savez pas exactement où ça se trouve, vous voyez au moins la nana en maillot rouge!"

"La Provence, c’est aussi des croisières à thème, des salons..."

"La Provence", ce n’est pas seulement de l’information, c’est aussi des croisières à thème, des salons, des conférences et des services à la personne. Nous avons eu 20.000 inscrits au dernier marathon qu’on a organisé à Cassis. [...] En France, l’avenir de la presse quotidienne régionale ne passera que par la diversification. Avec les journaux, on est en train de faire un truc de malade!

 ... et un journal?

"[Le journal], c’est le cerveau de la marque, un groupe d’informations multimédia qui a le devoir d’organiser des événements comme on les trouve au quotidien et qui se raccrochent à la culture, au sport, à la sociologie ou au divertissement. On regroupe toutes ces activités et c’est un succès énorme. Dans les prochaines années, le chiffre d’affaires des médias sera largement dépassé par le chiffre d’affaires hors médias."

Pourquoi Nice-matin ?

"Licencier 400 personnes en ce moment, c’était inenvisageable pour moi. Je n’ai pas le courage de le faire. Ce qu’il se passe avec "Nice-Matin", c’est une aventure formidable! Ils ont pu arriver à ne se séparer "que" de 180 départs volontaires parce qu’ils ont consenti à des sacrifices énormes qu’ils n’auraient pas accepté avec nous. Ni avec Rossel, ni avec moi. [...] Dorénavant, nous sommes avec eux pour le développement de la partie publicitaire, promotionnelle, événementielle et internet, de façon à être présents d’Avignon à Monaco."

Extraits d'une interview réalisée par Nicolas Keszei pour L'Echo

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